Richard Crashaw

Fils d’un diacre violemment anticatholique, Richard Crashaw est né à Londres en 1612. Il est diplômé d’un baccalauréat Arts arts du Pembroke College de Cambridge en 1634, et l’année suivante produit sa première œuvre littéraire: un volume de traductions de vers latins intitulé Epigrammatum Sacroruni Liber. C’est à cette époque que la fascination de Crashaw pour le catholicisme a commencé à s’installer.

Il reçut une bourse au Peterhouse college en 1637 et une maîtrise the arts l’année suivante. Il y resta jusqu’en 1644, date à laquelle il fut expulsé de force à cause de ses penchants catholiques. Craignant d’être emprisonné ou même exécuté pour hérésie, Crashaw s’enfuit en France dans la confusion de la Guerre civile anglaise où il se convertit pleinement au catholicisme romain.
En 1646, pendant son exil, les différents poèmes de Crashaw ont été rassemblés anonymement et publiés sous les titres Steps to the Temple et The Delights of The Muses, en un seul volume. C’est cette même année que son vieil ami de collège Abraham Cowley le trouva démuni et vivant dans la misère à Paris. Cowley fit une supplique à la reine Henrietta Maria – une catholique -, et elle obtint à son tour que Crashaw soit assistant du cardinal Palotta à Rome.
Bien que Crashaw ait un grand attachement personnel au Cardinal, il est tellement consterné par les excès et la violence des autres dans son service qu’il est envoyé à Lorette en 1650, dans le but de le protéger des représailles (ses dénonciations de ces personnes étaient devenues, au fil des ans, de plus en plus publiques et mordantes). Il y fut fait chanoine de la Sainte Maison, mais en moins de trois semaines, il tomba gravement malade de fièvre et mourut non sans avoir été gravement soupçonné d’avoir été empoisonné. Il a été enterré dans la chapelle de la Dame à Loretto.